WordPress vous propose de très nombreuses extensions vous permettant de faire à peu près tout avec votre site, mais le revers de la médaille, c’est que certains sites finissent par devenir de vraies partouzes à plugins.

En d’autres termes, certains utilisateurs de WordPress ont tendance à surcharger leur installation d’extensions alors qu’ils pourraient facilement se passer d’une grande majorité d’entre elles.

Sommaire:

  1. Pourquoi cet article au titre racoleur?
  2. 4 raisons de limiter le nombre de plugins sur son WordPress?
  3. Comment éviter d’installer des extensions inutiles
  4. Comment bien peser le pour et le contre avant d’installer un plugin WordPress?

Pourquoi cet article au titre racoleur ?

Vous vous demandez certainement pourquoi je publie aujourd’hui cet article au titre racoleur et surtout qui ne répond à aucune requête SEO potentiellement payante ?

La raison est toute simple, j’ai dernièrement fait une ré-installation de blog pour un client qui avait précédemment fait appel à un autre prestataire qui lui a … supprimé tout son contenu en faisant une mauvaise manipulation et surtout sans avoir pris la précaution de faire une sauvegarde avant de travailler dessus.

Petit apparté: si vous ne savez toujours pas comment faire, je vous propose de découvrir mes tutoriels vidéos ci-dessous dans lesquels je vous montre comment faire des sauvegardes manuelles et des sauvegardes automatiques de WordPress

Au passage, comme j’ai remarqué que son blog utilisait de très nombreux plugins, je lui ai conseillé de faire un peu le ménage afin de ne garder que les extensions réellement utiles en lui expliquant pourquoi il avait tout intérêt à limiter leur nombre.

Mais quelques semaines plus tard, ce client publie une demande d’avis concernant son blog sur un forum et un membre lui fait remarquer que certaines expressions de son thème ne sont pas traduites.

Et comme je me suis chargé de la traduction de son thème et de la mise en place de cette dernière, cette remarque m’interpelle.

Je vais donc voir ce qu’il en est et en effet, en bas de chaque article on pouvait lire l’expression « Related Posts ».

Je décide alors d’aller investiguer dans l’administration du blogue du client pour découvrir qu’il avait en fait installé YARPP, un plugin d’articles relatifs, mais qu’il n’avait pas pris la peine de traduire les quelques expressions qui s’affichent en frontend.

Mais le plus grave n’est pas tant qu’il ait oublié d’opérer ces quelques traductions que je lui ai finalement faites, mais plutôt que je m’aperçois que ce blog est à nouveau devenu une partouze de plugins WordPress, dont au moins 4 ou 5 me semblent parfaitement inutiles.

Vous aurez donc compris que ce titre quelque peu racoleur et vulgaire fait écho à mon désarroi face au refus de certains clients de suivre mes conseils.

4 raisons de limiter le nombre de plugins sur son WordPress ?

Je vais donc ici pour rappeler pourquoi vous ne devez pas collectionner les extensions WordPress et je vais même vous donner les 4 bonnes raisons suivantes de suivre mon conseil :

  1. Limiter le poids de vos pages WordPress
  2. Limiter les risques de piratage
  3. Limiter les conflits entre extensions et/ou votre thème
  4. Limiter la multiplication des mises à jour

Premier conseil : limiter le poids de vos pages WordPress

Plus une installation WordPress embarque de plugins, plus le chargement des pages du site sera long, car la quantité d’informations à charger aura considérablement augmenté.

C’est un peu comme avec les voitures, elles disposent aujourd’hui d’une pléthore d’équipements qui n’existaient pas il y a 25 ans ou qui étaient en option, mais elles pèsent aujourd’hui 300 à 500 kg de plus qu’à l’époque et elles consomment pratiquement autant de carburant à modèles équivalents, malgré les énormes progrès réalisés par les motoristes.

Dites-vous bien que contrairement aux voitures bien plus puissantes qu’il y a 25 ans, votre site aura exactement la même motorisation avec 0 ou 30 extensions, alors il faut à tout prix limiter le nombre de ces dernières.

Deuxième conseil : limiter les risques de piratage

Chaque extension WordPress est susceptible un jour ou l’autre de présenter une faille de sécurité et même si la très grande majorité des développeurs sont très réactifs pour apporter rapidement les correctifs nécessaires, il ne faut pas oublier que votre site reste vulnérable entre temps.

Alors plus vous multipliez les extensions installées sur votre WordPress, plus vous multipliez vos « chances » d’être un jour piraté.

D’ailleurs, même si les développeurs sont très réactifs, l’êtes vous-même ?

En effet, faites-vous toujours vos mises à jour instantanément ?

Nous savons tous que la réponse est non et pour une bonne et simple raison : nous ne sommes pas des machines et donc nous ne sommes pas toujours disponibles pour faire les mises à jour.

Limiter le nombre d’extensions, c’est donc limiter les risques de se faire pirater son WordPress.

Troisième conseil : limiter les conflits entre extensions et/ou avec votre thème

Il arrive parfois que certaines extensions ne soient pas compatibles entre elles ou avec votre thème et vous ne vous en rendrez pas forcément compte lors de leur installation.

Croyez-moi, il m’est déjà arrivé de m’apercevoir plusieurs mois après leur installation que des extensions présentaient des problèmes de compatibilité, certainement dû à une évolution de l’une d’entre elles.

Ainsi plus vous limiterez le nombre de plugins sur votre WordPress, plus vous limiterez dans le temps les risques de conflits entre eux.

Quatrième conseil : limiter la multiplication des mises à jour

La dernière raison de limiter le nombre d’extensions sur son installation WordPress est purement subjective dans le sens où elle relève du confort.

En effet, vous savez que les extensions bénéficient plus ou moins régulièrement de mises à jour qu’il vous est vivement conseillé de faire, au risque de rencontrer des problèmes de compatibilité ou pire, de vous faire pirater en cas de faille de sécurité.

Comment éviter d’installer des extensions inutiles

Pour limiter les risques énumérés ci-dessous, il vous faudra donc éliminer toutes les extensions inutiles, c’est-à-dire celle qui ne vous apportent rien de concret et celles qui font doublon avec d’autres ou avec certaines fonctionnalités de votre thème.

Par exemple sur son blog, mon client avait installé Quick Adsense qui est loin d’être un mauvais plugin puisqu’il m’arrive même de m’en servir sur certains blogues, cependant le client n’affiche aucune publicité via QA, alors on peut dire qu’il ne sert à rien.

Pire, le thème premium installé sur le blogue en question présente des fonctionnalités avancées d’afichage de bannières publicitaires équivalentes à Quick Adsense, alors quand bien-même mon client afficherait des pubs, il lui suffirait de le faire via son thème.

Dans le même style, il avait installé un plugin pour paramétrer les titres et balises alt de ses images, or WordPress dispose de ces fonctionnalités en natif, alors pourquoi venir l’alourdir avec une extension qui n’apporte rien de plus, si ce n’est les risques que nous avons vus précédemment.

Avant d’installer une nouvelle extension, je vous invite donc à :

  • vérifier qu’elle vous apporte un réel plus
  • vérifier que ce qu’elle propose n’est pas déjà intégré à votre installation (en natif, via votre thème ou via une autre extension)

Le parfait exemple de plugin totalement inutile pour moi, c’est Google Analytics qui ne vous apporte rien de plus que la console Google et qui vous obligera de toute manière à passer par elle, alors autant se contenter de cette dernière, vous ne trouvez pas ?

N’oubliez pas également qu’il est parfois possible de remplacer une extension par un bout de code à insérer dans son fichier functions.php (utilisez alors un thème enfant) ou .htaccess (faites-en une copie avant de le modifier), comme pour modifier l’adresse de connexion à l’administration de votre WordPress (voir le tuto ci-dessus et sa transcription ici)

Comment bien peser le pour et le contre avant d’installer un plugin WordPress ?

La réponse à la question de comment bien peser le pour et le contre avant d’installer un plugin WordPress supplémentaire peut se résumer en une phrase : l’extension ne doit être installée uniquement si la somme des avantages est nettement supérieure à la somme des inconvénients apportés.

Faites donc un tableau à deux colonnes pour lister objectivement les plus et les moins et surtout faites bien les totaux, vous vous apercevrez vite que vous pouvez très bien vous passer de nombreuses extensions.

Mais allons plus loin, car pour moi un plugin ne doit être installé que s’il est vraiment indispensable ou qu’il apporte un réel plus.

Je vous conseille donc d’éviter à tout prix les extensions qui n’apportent aucune réelle valeur ajoutée et qui sont là pour … faire « joli ».

J’ai déjà vu des installations sur lesquelles une même fonctionnalité était présente dans 3 extensions différentes et parfois même dans le thème.

Et si vous avez besoin d’aide pour faire le tri sur votre installation, l’optimiser et/ou la sécuriser, pensez à faire appel à mes services.

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe ou une coquille, vous pouvez m’en informer en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée. Je vous en remercie par avance.